—– Talis Cat —–
J’ai juste répondu :
« – Pourquoi tu voudrais qu’il t’aide en échange de ça ? Il peut te baiser quand il veut… »
Tu as réfléchi quelques instants :
« – Et si on lui livrait Alice ? »
« – Et comment compte tu faire ? Nous ne serions pas crédible… »
Puis j’ai réfléchi à mon tour :
« – Mais ça me donne une idée… Il faudrait juste que tu t’arranges pour qu’il me laisse seul avec la porte non cadenassée. Il me suffira d’un coup de fil… Même attaché. »
« – Et comment je fais ça ? »
« – Tu lui proposes d’être le jouet de ses copains. »
Tu as baissé les yeux. Tes mâchoires étaient serrés. Enfin tu as laché :
« – Ok. »
Le lendemain il est venu, comme d’habitude. Tu l’as sucé, comme d’habitude. Mais, alors qu’il s’apprêtait à repartir tu as dit :
« – Tu n’en as pas marre ? En plus je suis sûre que tu as plein d’amis qui voudraient me connaître… »
« – Je ne crois pas qu’Alice serait d’accord. »
« – On s’en fiche, elle n’en saura rien. Je ne lui dirais pas que c’est toi. »
« – Elle s’en doutera. »
« – Alors je lui dirais que c’était mon idée. Que je t’ai fait croire que j’avais ton autorisation. »
Tu as alors rajouté avec un ton très excité, enjoué même :
« – Et puis comme ça elle me punira en plus ! »
Tu lui as fait un large sourire, comme si c’était un plus pour toi. Il t’a regardé avec des yeux plein d’envie :
« – Ok, mais tu vas souffrir ma belle… »
« – Arrête, tu vas me faire jouir ! »
Il a rit :
« – Quelle putain ! »
Puis il t’a détaché et t’a emmené. Il s’est apprêté à refermer la porte. Alors tu as fait mine de fuir. Il a sourit. Je l’ai entendu te rattraper et te rouer de coup en t’insultant. Tu as poussé des cris de douleurs mais aussi de jouissance simulée. Enfin tes cris ont été étouffés. Sans doute par sa queue. Tes hurlements se sont ensuite éloignés et je suis resté seul. Je me suis masturbé malgré mes liens. Je te voyais te faisant ravager par un groupe de noirs. Ils te pissaient dessus, te chiaient dessus même, te faisant manger leur merde dans une gamelle. Ils t’enculaient, parfois même à deux en toi. Te fouettaient, te cognaient. J’ai joui. Puis je me suis rappelé ma mission.
Je me suis alors trainé hors de ma cellule jusqu’à mon bureau. J’ai composé tant bien que mal le numéro…
« – Allo ? C’est François Ducastel. Oui, ça fait longtemps. J’aurai besoin de vos services. »
« – Encore une femme ? »
« – Oui. Il faudrait la kidnapper. »
« – Juste la kidnapper ? »
« – Et bien, le reste dépendra de vous… »
« – Comment ça ? »
« – Elle sera le paiement. »
« – On a pas besoin d’une pute, si on veut baiser, on a ce qu’il faut. »
« – On c’est mal compris. Elle sera à l’entière disposition de vos hommes. Et pas juste pour une soirée… »
« – En effet, c’est plus intéressant. Et comment masquer sa disparition ? »
« – Je m’en occuperais. J’ai juste deux faveurs à vous demander. »
« – Lesquelles ? »
« – Un entretien préliminaire avec elle. Vos hommes ne devront pas encore l’avoir touché. »
« – Ok. »
« – Et je voudrais pouvoir la voir de temps en temps… Enfin tant qu’elle sera en vie et dans les environs. »
« – Je croyais qu’elle serait à la disposition de mes hommes et de personne d’autre… »
« – Je ne compte pas la baiser. Ou alors je paierais pour. Elle n’a même pas besoin de me voir. Je veux juste m’assurer qu’elle souffre. »
Il rit :
« – Allons, vous connaissez mes hommes ! Elle souffrira. »
« – Bien. Alors le marché est conclu ? »
« – Oui. Qui ? »
« – La femme qui habite chez moi, l’ex-femme de Marc Kosky. Vous n’avez qu’à la cueillir juste avant qu’elle ne rentre chez moi. »
« – Quand ? »
« – Ce soir. »
« – Ok, au revoir, Mr Ducastel. »
Je m’apprêtais à raccrocher quand j’ai pensé à un détail.
« – Oh, une dernière chose. »
« – Oui ? »
« – Il faudrait qu’un de vos hommes vienne me délivrer ce soir. Histoire que je ne meurt pas de faim. »
Un silence. Il rit à nouveau :
« – Je comprends mieux votre demande. Pris à son propre jeu, mon cher ? »
Je grince des dents :
« – Oui… »
« – Alors ne vous inquiétez pas, vous êtes un client fidèle, je lui réserverai un traitement spécial. Ma brigade des chiens enragés vient justement d’épuiser l’une de leur ancienne chienne… »
J’ai à mon tour un rire sadique :
« – Ce sera parfait, je vois que l’on se comprend. »
« – C’est toujours un plaisir de traiter avec vous. On se reverra après-demain pour votre dernière entrevue avant qu’elle ne soit livrée à son nouveau destin. »
« – Oui. Au revoir. »
J’ai ensuite raccroché et je me suis trainé à nouveau vers ma geôle.
Quand tu es revenue tu étais hagarde. Ton corps était lacéré, couvert de bleu et de brulure. L’homme t’a juste déposé à côté de moi et est reparti. Avant de t’effondrer tu as murmuré :
« – Maître Marc, fouettez-moi. C’est si bon d’être votre chose… »
Ca m’a touché. Apparemment je n’étais pas juste un quidam à tes yeux. J’étais celui qui arrivait à te donner du plaisir même en te faisant du mal. Je t’ai répondu :
« – Non, Jessy, je te ferais l’amour d’abord… »
Mais tu n’écoutais déjà plus. J’ai attendu, impatiemment. Enfin j’ai entendu du bruit : Alice. La terreur m’a envahi : qu’avait-elle encore manigancée ? Elle avait même retournée mes anciens contacts ? Mes craintes se sont confirmés quand un des sbires de mon acolyte m’a trainé au salon. Leur chef était là. Il a dit :
« – Pas joli à voir, mon cher François… »
Alice s’est assise à ses côtés. Il lui a caressé la taille en l’embrassant. Je comprenais mieux. Enfin il s’est levé. Il est venu vers moi, a sorti son arme, l’a pointé sur moi :
« – Alors comme ça on est désobéissant envers sa Maîtresse ? »
Alice a ricané :
« – Oh que oui, il se donne même du plaisir avec l’autre greluche qui est ligoté à ses côtés. »
Il ne l’a pas écouté et a continué :
« – Remarque je vous comprend. Elle baise bien mais sinon… »
Il s’est retourné et à tiré dans le genou d’Alice. Elle a hurlé en s’effondrant au sol. Il s’est agenouillé à ses cotés et lui a tenu la tête par les cheveux. Il l’a regardé. Elle lui a craché au visage, l’a insulté. Il s’est contenté de lui mettre son arme dans la bouche :
« – On veut déjà mourir, pétasse ? »
Elle a paniqué, a fait non de la tête. Il a sourit :
« – Bien, on va avoir besoin de toi, tu sais. »
Il a relâché sa tête. Puis il m’a détaché :
« – Vous devriez mieux choisir vos compagnes, François. Heureusement pour vous que cette conne s’est surestimée. Elle a cru que son cul suffirait à me contrôler. Quelle crétine. J’en ai à la pelle des putes de son espèce. Pas besoin d’une manipulatrice dans mon lit. Enfin bon. Contrat rempli. Vous vouliez lui demander quelque chose, je crois ? »
Je regardais tout ça avec effarement. Mais j’ai repris mes esprits :
« – Oui. »
Je me suis approché d’Alice :
« – Où est Claire ? »
Alice m’a craché au visage. Un des gorilles l’a attrapé par le cou et l’a maintenu en l’air en l’étranglant. Elle s’est débattu malgré son genou. Puis elle a perdu conscience. Le boss à alors dit :
« – Relâche-la. Si elle meut maintenant on devra trouver une autre fille… »
Il a obéit. Elle est retombé sur ses jambe et la douleur l’a réveillé. Elle est tombé au sol en hurlant. Le boss m’a tendu son arme. Je l’ai plaqué sur la tempe d’Alice. Ma voix était froide comme l’acier :
« – Répond. »
« – Je l’ai vendue à un réseau turque. Je ne sais pas ce qu’ils en on fait. »
Puis elle a éclaté d’un rire méchant :
« – Mais vu comment j’ai vanté ses capacités je doute qu’elle soit en bon état à l’heure actuelle ! »
Ma voix s’est fait sifflante :
« – Ne t’inquiète pas, sale pute, moi aussi j’ai vanté tes capacités… Et tu as pu constater que le boss ne se laissait pas influencer si facilement. »
Elle n’a rien dit. Un homme l’a trainé avec lui. J’ai été voir le boss :
« – Est-ce que vous pourriez la retrouver ? »
« – Ca va coûter cher. Et le résultat n’est pas garanti. »
« – L’argent n’est pas un problème. »
« – Si vous le dites… »
« – Oh. Et n’hésitez pas à tuer les intermédiaires. Je paierais pour ça aussi. »
« – Vous avez l’air attaché à cette Claire… Ce n’est pas une bonne chose. »
Je n’ai pas répondu et je suis allé te chercher. Tu n’avais pas repris conscience. Je t’ai porté jusqu’à la salle de bain, j’ai lavé tes plaie, les ai désinfecté. Mais tu ne te réveillais pas. J’ai appelé le médecin. Le même que pour Claire. Quand il est arrivé je t’avais allongé dans mon lit, je n’avais pas encore pris de douche. Il t’a ausculté. Il m’a dit que tu n’avais rien de grave. Qu’il te faudrait juste du temps. Je me suis senti soulagé. Mais des gens devraient payer pour ça. Alice, bien sûr mais pas seulement…
Le lendemain je suis allé au travail. Séverine a paru étonnée :
« – Vous êtes revenu de vacances ? »
« – Non. Je ne suis jamais parti… »
« – Ah… »
La matinée a continué. Puis j’ai appelé Séverine. Elle est entrée dans mon bureau. J’ai juste dit :
« – Viens me sucer, salope. »
« – Alice n’est pas là ? »
« – Ta gueule. Tu viens me sucer, c’est tout. Je t’ai embauché pour ça, je te rappelle. »
« – Euh, oui, désolée… »
Elle s’est glissée sous mon bureau. J’ai attendu de juter dans sa bouche. Puis elle s’est relevée. J’ai dit :
« – Je suis très excité. Maintenant je vais te baiser. »
« – Euh… d’accord. »
Elle s’est placée sur le bureau après avoir dévoiler ses seins et remonté sa jupe. Je l’ai prise sans ménagement mais sans violence particulière. Je voulais qu’elle comprenne qu’elle n’était qu’un vide-couille comme les autres. Un objet qu’on utilise et qu’on jette. Enfin je l’ai rempli de foutre. Je l’ai regardé se rhabiller. Au moment où elle allait partir je l’ai appelé. Elle s’est retournée et je me suis déchaîner. Une gifle, puis un coup de poing. Enfin je l’ai plaqué face au sol en lui tordant le bras et lui écrasant les omoplates de ma jambe. Elle a crié :
« – Arrêtez ! Je… Je vais le dire à Antonio ! »
J’ai ricané puis j’ai accentué la pression sur son dos, lui ai tordu le bras. Je lui ai susurré à l’oreille :
« – Ton Antonio je le vire quand je veux. Je peux même le faire buter. Toi aussi, d’ailleurs. »
Elle s’est mise à pleurer en me suppliant. Je l’ai relâchée : elle me faisait pitié. Je lui ai craché dessus puis j’ai dit :
« – Allez casse-toi, retourne bosser. Je te garde parce que je sais qu’après ça tu seras particulièrement docile, encore plus que d’habitude. Mais tu n’auras pas de deuxième chance. Compris ? »
« – Oui, Monsieur. Je serais à votre service. »
Je l’ai regardé avec des yeux luisant de désir. J’adorais la sentir ainsi avilie. Je lui ai fait un vague signe pour lui dire de disposer. Elle est partie sans demander son reste. J’ai regardé par la fenêtre de mon bureau. J’ai pensé à toi. Puis à Claire. Elle me manquait. J’ai à nouveau appelé mon contact mafieux :
« – François ? Encore dans une embrouille avec une femme ? »
« – Non. Je poursuis ma vengeance. Il faudrait que vous extirpiez le nom du dernier amant d’Alice. Un noir assez âgé. Butez-le, lui et ses amis. Ou plutôt non, butez-en juste quelques-uns, ou des membres de leur famille. Si possible pas au même moment, je veux qu’ils vivent dans la terreur. »
« – Vous aurez assez pour payer tout ça ? »
« – Ne vous inquiétez pas, je vous paierai d’avance, je m’étais fait un pactole pour une retraite dorée. Mais finalement je compte bien m’amuser avant ma retraite… »
« – Vous avez bien raison. Vous voulez des preuves des assassinats ? »
« – Oui. »
« – Bien. Et si on en mutilait aussi quelques-uns, ce serait bien, non ? »
Je souris :
« – Vous êtes décidément un contact précieux. Très bonne idée, en effet. Ramenez-moi des photos de ça aussi. »
« – Oh, Alice vous souhaite le bonjour. Elle essayé de faire du gringue au boss des chiens enragés. Au dernières nouvelles elle est attachée au plafond. »
« – Par une poulie ? »
« – Non. Ils ont mis des menottes directement dans le plafond. Elle est en croix. Son dos doit la faire atrocement souffrir. Sans parler de son genou. »
« – C’est parfait. »
« – Si il vous reste un peu d’argent je peux vous vendre des photos d’elle. »
« – Ce sera avec plaisir. »
« – Bien, au revoir mon cher. »
« – Au revoir. »
Quand je suis rentré j’étais très content. Mais quand je t’ai vu en t’amenant ton repas j’ai eu mal au cœur. Non seulement tu étais dans un sale état mais notre long enfermement avait laissé des traces. Tu n’étais plus que l’ombre de toi-même. Maigre, fragile, pâle. Je ne devais pas être beau à voir non plus. Tu t’es réveillée quand je t’ai caressé le visage. Tu m’as dit d’une voix faible :
« – Mon cul, mon corps est à vous, Maître Marc. Faites en bon usage. »
J’ai sourit, t’ai embrassé et ai répondu :
« – Tu n’es pas en état, Jessy… »
Tu t’es mise à sangloter, m’a serrée fort :
« – S’il vous plait, Maître Marc, je serais forte. Ne m’abandonnez pas. Pas maintenant. »
Je t’ai caressé les cheveux :
« – Jessy, je ne t’abandonnerai pas. »
Nous sommes restés silencieux. Puis tu as dit :
« – Alors fait moi l’amour, François… »
Je t’ai embrassé à nouveau et j’ai essayé de te donner du plaisir. C’était dur car ton corps était couvert de bleu. Je n’ai même pas pu te pénétrer, ton sexe avait été lacéré à coup de fouet ou de couteau. Je m’étais masturbé en imaginant les sévices que t’avais fait subir tes bourreaux mais en constater le résultat était autre chose… J’ai fini par caresser mon gland sur tes seins avant que tu ne me suces, malgré ta plaie à la lèvre. Tu as paru heureuse. Puis nous nous sommes endormis dans les bras l’un de l’autre…
—– Nadine —–
J’étais effectivement dans un très sale état : physiquement et psychologiquement. Vous vous en étiez remis plus vite que moi. Il est vrai que vous n’aviez pas non plus connu ce que j’avais connu pour que vous puissiez téléphoner.
Je restais au lit sans bouger de la journée. J’étais indifférente à tout. Vous avez décidé de m’envoyer passer quelques semaines au bord de la mer. Vous aviez une petite maison et j’y étais bien. Vous me téléphoniez presque tous les jours. Vous m’envoyiez aussi des messages sur mon téléphone et par internet. Vous veniez me voir le week-end. On se promenait le long des plages, main dans la main. J’étais votre petite épouse. Le soir dans le lit, vous vous contentiez de me caresser. Quand vous partiez, le dimanche soir ou le lundi matin, j’étais triste.
J’allais de mieux en mieux. J’étais décidée de vous dire que j’étais prête à rentrer avec vous. Et pourtant, j’avais une forte crainte. Cela faisait cinq semaines que j’étais ici et je n’avais plus aucune nouvelle de ce qui se passait au bureau ou chez vous. J’avais peur que vous me laissiez tomber. Je n’avais plus d’amis là bas, j’avais même complètement raté la rentrée scolaire.
Le week-end approchait. Comment est-ce je devais me comporter ? J’avais perdu toute envie de faire l’amour. Je ne savais même pas si j’en étais encore capable. Et si je n’y arrivais plus ? Il fallait que je fasse un essai. Le vendredi matin, je suis partie en ville. J’étais prête à me faire sauter par n’importe qui, juste pour voir.
Ce fut un marin sud américain qui ne parlait pas français. Je me suis promenée sur le port. Il m’a regardé. Je suis repassée deux fois devant lui. Je lui ai souri. Il m’a emmené sur son bateau, dans sa cabine. On a fait l’amour. Pour moi, c’était un renouveau et, lui, a semblait aimé ça. Je suis vite partie ensuite. Je l’ai embrassé et je me suis enfuie en courant.
Vous m’aviez donné un peu d’argent. Je suis rentrée dans une boutique de lingerie. J’ai acheté un soutien-gorge et un slip rouges et noirs et des bas résilles. Je suis rentrée, je les ai essayés. J’ai fixé l’appareil photo sur un pied et j’ai posé. Je vous ai envoyé une photo avec ce message « Vivement ce soir ! »
Proposée par Talis Cat