—– Talis Cat —–
J’étais vide depuis ton départ. Il me manquait quelque chose et je savais que c’était toi. Étrangement les week-end en ta compagnie augmentaient ma frustration. Je te sentais distante, lointaine. Et nous ne faisions pas l’amour. J’avais pourtant tellement envie de toi. Je recevais régulièrement des photos d’Alice et de ceux qui avaient acheté Claire.
Mais cela ne me procurait maintenant ni plaisir, ni satisfaction, ni réconfort. Et Claire manquait toujours à l’appel. J’avais besoin de retrouver mon quotidien et j’ai réembauché James, mon ancien majordome. Il ne m’en voulait pas, m’était toujours aussi fidèle. Cela m’a rasséréné. J’ai discuté longuement avec lui. A ma grande surprise il m’a conseillé de te faire revenir. Ou de partir avec toi. Je pensais qu’il te haïrait. Mais non. Je lui ai dis que j’y réfléchirais. Je me posais des question sur la raison de ta froideur. Voyais-tu quelqu’un d’autre ? Encore ce satané Marc ? Ou Ben ? Je t’ai fait suivre discrètement. Rien. Jusqu’à ce Vendredi…
Après la pause de midi j’ai reçu des photos par coursier. Je te voyais faire l’amour à un marin, lui sourire, l’embrasser. Ainsi c’était lui. Comment l’avais-tu connu ? Qu’avait-il de plus ? Je me suis dit que je te le ferais payer ce week-end, que Maître Marc te le ferait payer. Mais je n’en avais pas envie au fond de moi. J’avais juste envie de pleurer. Puis j’ai reçu ton message, juste avant de partir. Je ne comprenais plus. Tu me trompais avec un marin et maintenant tu m’annonçais que tu avais envie de moi. Je suis resté perplexe pendant tout le trajet regardant encore et encore cette photo que tu avais prise pour moi, ces sous-vêtements que tu avais achetés. Était-ce juste pour savoir s’ils t’allaient bien avant de les montrer à ton amant ? Je ne sais pourquoi je sentais que ça ne collait pas. Enfin nous arrivions et je n’avais encore pas pris de décision… Devrais-je te punir, te bouder, ne rien dire ?
La réponse m’est apparue quand tu t’es approchée de moi. Tu étais belle, souriante, resplendissante. Je ne sais pourquoi j’ai pensé à Claire. J’ai eu un sourire triste. Tu l’as remarqué et m’a embrassé en demandant :
« – Tu es soucieux… Un problème ? »
Je t’ai souri. Tendrement cette fois-ci. Je t’ai caressé le visage. La réponse était évidente : j’avais envie que nous soyons François et Jessy ce soir. De te faire l’amour comme j’aurais toujours du le faire. Pourquoi ne me suis-je pas contenté de ça ? Rien ne serai arrivé si je m’étais contenté de faire de toi mon amante. Je t’ai dit :
« – Je vais me faire pardonner, je te le promets. »
Tu as froncé les sourcils :
« – Pourquoi te faire pardonner ? Ce n’est pas ta faute… »
« – Si. »
Tu m’as dévisagé et puis tu m’as embrassé :
« – Tu es déjà pardonné. Je veux juste être avec toi. »
Je n’ai pu m’empêcher de poser la question :
« – Et ton marin ? »
Tu as rougis. Tu n’as même pas pris la mouche à l’idée que je t’avais fait suivre :
« – Je… Je suis désolée… Je ne savais pas si j’arriverais encore à faire l’amour, à y prendre du plaisir. Alors j’ai cherché quelqu’un et j’ai… Enfin j’ai… »
Je t’interromps :
« – Excuse-moi. Je n’aurais pas du douter de toi. Tu as bien fait. Si cela t’as fait du bien et t’as permis de revenir vers moi alors je suis heureux. »
Tu m’as embrassé et m’a pris la main pour m’emmener vers la chambre…
Je t’ai pris dans mes bras et tu m’as pris par le cou. Je t’ai déposé sur le lit mais tu ne voulais pas me lâcher, tu répétais mon nom. J’ai délicatement ôté tes bras de mon cou et t’ai dit :
« – Je suis là, ne t’inquiète pas… Je ne t’abandonnerai pas. »
Je me suis déshabillé. J’étais déjà très excité. Tu as fixé mon sexe avec un mélange de désir et d’appréhension. Cela faisait si longtemps… Je me suis approché et tu l’a caressé, doucement. Je t’ai souri en te déshabillant. J’ai senti tes lèvres sur mon gland pendant que j’ôtais ton pantalon. Tu ne m’a pas avalé, tu m’as juste caressé du bout des lèvres. Mais cela m’a excité au plus haut point. Tu étais maintenant en sous-vêtements. J’ai commencé à vouloir te les enlever mais j’ai arrêté. Je voulais que tu gardes aussi longtemps que possible ce que tu avais acheté pour moi. Tu m’as enfin avalé. J’ai caressé ton corps du out des doigts, ai dégagé un de tes seins pour en caresser le téton. Puis je me suis mis par dessus toi pour te lécher la chatte en écartant ta culotte. Tu m’as sucé plus fort en réponse à mes caresses. Mes doigts ont glissé sur ta fente puis dans ton anus. Je l’ai senti se rétracter. C’est vrai que je n’avais pas vu le marin te sodomiser sur les photos… J’ai commencé à ôter mes doigts mais tu as posé ta main sur mon bras en me suçant plus fort. J’ai compris ton signal silencieux. J’ai souri. Tu avais voulu me réserver ça. Mais je devrais d’abord te faire jouir. Je me suis allongé à tes côtés. Nous nous sommes embrassé. Mes doigts ont couru dans tes cheveux, sur ta nuque, dans le creux de tes omoplates, de tes reins, de tes seins. Sur tes tétons aussi, j’ai saisi et pétri doucement tes rondeurs. Puis je suis descendu le long de ton ventre et je t’ai doigté à nouveau. J’étais heureux de te sentir humide. Tes doigts ont caressé mon torse, mes fesses puis ma verge. Tes lèvres se sont décollées des miennes, tu m’as regardé. J’ai souri. Je me suis placé au dessus de toi, entre tes cuisses. Je t’ai enfin ôté ta culotte. J’ai longuement admiré ta fleur, puis je t’ai regardé. Tu m’as renvoyé le même regard que précédemment, un regard plein de désir. Je t’ai embrassé et mon sexe s’est glissé en toi… J’ai joui vite, trop vite. Mais tu as eu l’air comblé malgré tout. Je ne t’avais pas enculée finalement. Mais nous avions le temps. Et la nuit ne faisait que commencer, nous avions plein de jeu en retard, plein d’envie inassouvie. Ce week-end allait être une orgie de sexe. Non. Cela allait être un week-end de plaisir, de désir, de complicité, pas une orgie. Je t’ai embrassé longuement et t’ai simplement dit :
« – Je t’aime. »
Je ne savait pas si c’était vrai, mais cela sonnait bien. Et c’est ce que tu voulais entendre, je le savais. Tu as enlevé ton soutien gorge, je t’ai caressé la poitrine. Puis tu t’es dirigé vers mon sexe avec la ferme intention de le rendre très dur à nouveau…
—– Nadine —–
La séparation du dimanche soir fut pénible. J’ai pleuré. Vous m’avez promis de tout arranger au cours de la semaine et de me ramener chez vous le week-end prochain. La semaine fut longue à passer. Je me suis beaucoup promenée dans les rues de la petite vile. Je ne savais pas que vous me faisiez suivre. Je suis passé par le port mais le bateau de mon marin d’un jour n’était plus là. D’autres marins m’ont draguée mais je ne leur ai pas répondu.
Le week-end suivant, vous avez tenu parole. Je suis rentrée avec vous. Ça m’a fait tout drôle de retrouver votre appartement. Tout était bien rangé. James nous a accueilli. Il m’a même parlé très gentiment. J’étais heureuse. Nous avons dîné tous les deux. Nous avons fait l’amour dans le lit. Nous nous sommes endormis.
Le matin, quand je me suis réveillée, vous étiez déjà parti. Quand je suis sortie de la chambre, James était là. Il me dit que Jaïna était prête à me servir le petit déjeuner. Jaïna était la nouvelle femme de ménage. Elle habitait dans une petite chambre sous les combles. C’était une petite jeune brune qui ne parlait que quelques mots de français. Elle ne parlait de toutes façons pas beaucoup. Elle se contentait de faire le ménage.
Après mon petit déjeuner, James me dit que vous aviez demandé au chauffeur de m’emmener faire des courses. Il me remit une enveloppe où vous aviez mis un mot « Achète tout ce que tu veux. Je t’aime. Je t’embrasse ». J’ai été émue de tant d’attention. Vous aviez changé de chauffeur. Je fis donc la connaissance de Fred. Il était bien plus charmant que l’ancien. Je suis rentrée avec plein de paquets. Quand vous êtes rentré je vous ai tout montré comme une gamine.
Les jours suivants se sont passés de la même manière. James était particulièrement prévenant à mon égard. Je me suis aperçue qu’il se tapait régulièrement Jaïna. Je n’ai rien dit. C’est peut être pour ça qu’il est devenu gentil avec moi. J’ai vu aussi d’autres jeunes filles lui rendre visite certains jours. Je n’avais rien d’autres à faire que d’épier ce qui se passait dans la maison. Fred me faisait faire des tours en voiture. Il me parlait de choses et d’autres. Il était aussi très prévenant avec moi. Il m’appelait « Mademoiselle Jessy ».
J’étais devenue une princesse. James me conseillait pour mes tenues. Il me transformait en femme. J’étais devenue une femme enfant que vous osiez sortir. Vous m’avez même emmenée dans quelques réceptions. Notre relation s’était ainsi officialisée. Vous ne me parliez que très rarement du bureau. Vous m’avez juste dit que Séverine était enceinte et qu’il vous faudrait bientôt lui trouver une remplaçante. J’ai cru comprendre que le père était Antonio mais qu’elle se faisait toujours sautait par Marc. Vous parliez de Marc sans colère. Je n’avais plus de nouvelles de mes parents.
La vie s’écoulait ainsi. Deux ou trois soirs par semaine, vous rentriez tard. Des fois, même, très tard. Je ne sais pas ce que vous faisiez. Je ne vous demandais rien et vous ne me disiez rien. Je restais à regarder la télé seule. James était dans son studio à se sauter des filles. Je ne pensais pas qu’il était comme ça. Des fois, j’appelais Fred et nous faisions un tour en voiture.
Un jour, vous avez oublié votre trousseau de clés à la maison. Vous fermiez votre bureau à clé. J’ai attendu l’après-midi pour être seule et j’en ai profité pour rentrer dans votre bureau. C’était la pièce où nous avions été enfermés tous les deux et Claire aussi au début. Sur le bureau, il y avait des photos. Des photos d’une femme suspendue, de la même femme enchaînée au sol, torturée, sodomisée. Sans aucun doute, il s’agissait d’Alice mais avec un visage bien méconnaissable. J’ai regardé vos courriers. il était question de Claire. Vous aviez perdu sa trace. Vous demandiez si vous ne pouviez l’échanger avec Alice et votre correspondant vous répondait qu’on ne rend jamais une femme qu’on a achetée.
Je suis restée hébétée quelques temps mais sans oser vous en parler. Nous faisons toujours l’amour mais il y avait beaucoup trop de respect de votre part vis-à-vis de moi. Je me demandais pourquoi et si vous aviez envie de recommencer nos jeux comme avant. Notre relation avait tellement évoluée.
Proposée par Talis Cat